Le dollar dans la ligne de mire
Nicolas Sarkozy estime, à juste titre, que « les Etats-Unis ne peuvent pas continuer à faire payer la crise par dollar interposé ». La crise, en effet, est née aux Etats-Unis. Elle a pour origine l’endettement des Américains. Ceux-ci se sont surendettés grâce à l’argent facile et à des taux d’intérêts très bas, surendettement financé par l’excédent de liquidités des pays asiatiques et par un dollar très bas. La crainte aujourd’hui des autorités françaises est que le plan de relance annoncé par Barak Obama et qui va nécessiter des apports financiers considérables ne maintienne le dollar à un bas niveau.
Le plan Paulson représente 700 milliards de dollars. 25 milliards de dollars ont été accordés à l’industrie automobile. Les réductions d’impôt promises par le nouveau président coûteraient à l’Etat fédéral de 60 à 100 milliards. Ceci sans compter les sommes que pourraient consacrer les Etats-Unis à une réforme des assurances santé si le nouveau Barak Obama tient ses promesses de campagne. Dès aujourd’hui le déficit américain annoncé pour 2009 est de 1 000 milliards de dollars, soit 6% du PIB, et la dette de 10 000 milliards de dollars.
Une relance américaine servirait les économies européennes en ce qu’elle tirerait l’économie mondiale. Mais son financement par un dollar faible handicaperait fortement les exportations de l’Union en euro.