Mécontentement étudiant : danger
Le pire n’est jamais certain. Mais l’agitation qui se développe dans les établissements scolaires contre les suppressions de postes et contre la réforme des lycées, la lassitude des maîtres qui ont le plus grand mal à comprendre la future répartition des enseignements en classe de seconde, la grogne endémique des chercheurs qui estiment avoir été trompés par le gouvernement, les tentation de mimétisme avec les manifestations qui se sont développées dans les grandes villes grecques et qui ont fait tache d’huile dans plusieurs capitales européennes préoccupent à juste titre l’Exécutif. Le risque est évidemment une coagulation de tous ces mécontentements sur fond de crise. Le gouvernement se rassure en estimant que les risques d’explosion se produisent généralement plutôt à la sortie de la crise que durant celle-ci - ce qui repousserait une possible poussée de fièvre à l’année 2010. Ce type d’explosion sociale si explosion il devait y avoir ne répond cependant pas à des règles strictes. L’expérience l’a montré par le passé. Une flammèche, une étincelle peuvent mettre le feu à un terrain sensible. Il se peut que ces mouvements ne soient qu’anecdotiques et s’évanouissent sitôt venues les fêtes. Mais il se peut aussi qu’ils ne soient que la répétition d’un scénario qui prendrait toute son ampleur en début d’année prochaine.